Le prix Henri Hertz

Le prix Henri Hertz a récompensé, de 1986 à 2019, selon la volonté d’Emma Hertz, veuve de l’écrivain :

« la meilleure œuvre […] soumise par un étudiant ou tout autre auteur, propre à faire connaître ou comprendre les préoccupations éthiques et civiques du courant et du milieu auxquels a appartenu Monsieur Henri Hertz, ou à reprendre dans une œuvre de création, les inspirations de ce courant et de ce milieu.»

En 2020, le prix Henri Hertz devient un prix de thèse en lettres et sciences humaines, dans le respect des dispositions testamentaires. Il récompense une thèse en histoire politique et sociale française des XIXe et XXe siècles, concernant en particulier la lutte contre l’autoritarisme et toutes les formes d’exclusion, dont la rédaction originale est en langue française, publiée ou soutenue au cours des deux années précédant l’année de la candidature.

Appel à candidatures

L’appel à candidatures 2024 est ouvert.

Appel à candidatures pour le prix Henri Hertz 2024

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Les lauréates du prix Henri Hertz 2023

Le prix Henri Hertz 2023 été conjointement décerné à Violaine Baraduc pour sa thèse Violences d’un autre genre. Ethnographier les mémoires criminelles des prisonnières génocidaires du Rwanda (dirigée par Jean-Paul Colleyn) et à Caroline Taïeb pour La discrimination des burakumin dans le Japon contemporain : analyse sociologique d’un racisme invisible (dirigée par Serge Paugam). Aboutissement de plusieurs années de recherches, ces deux thèses ont été soutenues à l’École des hautes études en sciences sociales en 2022.

Les recherches en anthropologie sociale de Violaine Baraduc portent sur la participation des femmes au génocide perpétré en 1994 contre les Tutsi du Rwanda, ainsi que sur l’élaboration d’une mémoire des massacres dans l’espace carcéral. À partir de plusieurs enquêtes réalisées principalement en prison entre 2009 et 2017, elle fait apparaître depuis différentes échelles et méthodes les spécificités de la violence génocidaire féminine, à la fois dans sa mise en oeuvre, dans sa judiciarisation et dans sa mise en récit. Elle s’attarde sur l’étude de l’infanticide, auquel sont consacrées deux monographies. La thèse est adossée à un long métrage documentaire, À mots couverts.

La thèse de Caroline Taïeb s’intéresse à la discrimination et la stigmatisation des burakumin, une minorité japonaise qui ne présente aucune différence phénotypique, ethnique, religieuse ou même linguistique avec les autres Japonais. Son travail de recherche s’appuie sur deux enquêtes qualitatives et une enquête quantitative menées dans plusieurs villes du Japon auprès des burakumin et des non-burakumin et analyse les mécanismes par lesquels la discrimination et la stigmatisation se maintiennent et peinent à être enrayés. Le travail de Caroline Taïeb offre un cas exemplaire contribuant à l’avancée des connaissances sur une aire géographique où les questions du racisme et de la discrimination sont peu traitées dans la recherche francophone.

Violaine Baraduc et Caroline Taïeb, lauréates du Prix Henri Hertz 2023 lors de la cérémonie de remise en Sorbonne.

Violaine Baraduc et Caroline Taïeb, lauréates du Prix Henri Hertz 2023 lors de la cérémonie de remise en Sorbonne.

Communiqué de presse : le prix Henri Hertz 2023 récompense Violaine Baraduc et Caroline Taïeb

En savoir plus sur le prix Henri Hertz

Liste des lauréats du prix Henri Hertz (1986-2023)

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