Le patrimoine culturel de la Chancellerie des universités de Paris

Les collections de la Chancellerie des universités de Paris sont constituées de biens achetés par l’État pour l’Université de Paris, dons et legs comme celui du dernier Duc de Richelieu en 1930 et 1952. Ces collections classées au titre des monuments historiques en 1974 se composent de peintures, sculptures, tapisseries, mobiliers et objets d’art.

La Chancellerie a en charge la protection et la conservation de ses collections. À ce titre, une politique de restauration est mise en place avec un calendrier annuel. Les dernières restaurations ont permis d’améliorer la lisibilité et l’intégrité esthétique des œuvres suivantes (liste non exhaustive) :

  • les masses de facultés par l’orfèvre Jean-Baptiste Odiot (Droit, Médecine, Sciences, Lettres et Pharmacie) ;
  • Homme se faisant dévorer par un lion d’Eugène Delacroix (1798-1863) ;
  • Le cadre du Jubilé de Pasteur par André Rixens (1846-1925) ;
  • le Portrait en pied de Louis François Armand Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, en habit de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit par Etienne Aubry (1745-1781) ;
  • La Statue représentant la République par Léon-Alexandre Delhomme (1841 – 1895) en partenariat avec la Ville de Paris.

De même, les partenariats entre l’académie de Paris et les institutions culturelles telle que l’Institut national du patrimoine (INP) contribuent à la protection et la conservation du patrimoine. En effet, après la mise en valeur des fresques intitulées La fête du Lendit par Jean-Joseph Weerts (1847-1927) situées dans la cour d’honneur de la Sorbonne, les élèves restaurateurs de l’INP ont pu travailler sur le nettoyage de deux statues représentant Victor Hugo par Laurent Marqueste (1848-1920) et Louis Pasteur par Dominique Hugues (1849-1930), situées elles-aussi dans la cour d’honneur de la Sorbonne.

Dans le cadre du rayonnement de ses collections, la Chancellerie est souvent sollicitée par les musées pour le prêt d’œuvres lors d’expositions temporaires. Outre l’exposition intitulée « Richelieu à Richelieu » qui s’est déroulée en 2011 sur trois sites (musées des Beaux-Arts d’Orléans et de Tours et musée municipal de Richelieu) avec une dizaine d’œuvres prêtées, la Chancellerie a participé dernièrement à d’importantes expositions :

  • du 25 septembre 2013 au 5 janvier 2014, la masse des Lettres et celle des Sciences de Jean-Baptiste Odiot (1763-1850) ont été prêtées pour l’exposition intitulée « Lumières de la sagesse. Écoles médiévales d’Orient et d’Occident » à l’Institut du monde arabe de Paris ;
  • plus récemment, le tableau intitulé Léda et le cygne de Baccio Bandinelli (1493-1560), seule composition picturale attribuée de façon certaine à cet artiste, prêté du 9 avril au 13 juillet 2014 en Italie pour une exposition monographique dédiée à ce sculpteur au musée du Bargello de Florence, a été emprunté pour une exposition intitulée « Maniera – Mannerism in Medici Florence » du 24 février au 5 juin 2016 au Städel Museum de Francfort (Allemagne).

Afin d’actualiser l’inventaire détaillé de ses collections, la Chancellerie s’est engagée dans un récolement [1] – actuellement en cours – permettant la mise à jour de sa base de données patrimoniales notamment en ce qui concerne la traçabilité et l’état de conservation de ses œuvres. Prochainement, une base de données numérique suppléera l’inventaire papier.

Enfin, la Chancellerie travaille actuellement sur le développement d’une politique active de mécénat dont le but premier sera de protéger et de conserver son patrimoine.


[1] Opération qui consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire : la présence du bien dans les collections, sa localisation, l’état du bien, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues.