Maison de l’Île de France : un bâtiment pionner inauguré à la CiuP

La façade nord de la Maison de l'Ile-de-France à la CiuP.

Voilà 48 ans que cela n’était plus arrivé : la Cité internationale universitaire de Paris, foyer de vie étudiante unique au monde, s’orne d’un nouveau joyaux architectural, la Maison de l’Île de France. Construction écologiquement révolutionnaire et projet emblématique de la phase de développement historique que va connaître la CiuP jusqu’en 2025, cette résidence de 142 chambres a été inaugurée, mardi 19 septembre, par Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, Gilles Pécout, Recteur de la région académique Île-de-France, Recteur de l’académie de Paris, Chancelier des universités de Paris et Marcel Pochard, Président de la Cité.

Les autorités prennent la pose avec des résidents de la Maison de l'Ile-de-France lors de son inauguration.

Les autorités prennent la pose avec des résidents de la Maison.

La Maison de l’Île-de-France, une exemplarité écologique au service du confort des résidents

« Lieu visionnaire, radicalement innovant » pour Valérie Pécresse, « maison écologique relevant les grands défis du Pacte mondial pour l’environnement et de l’Accord de Paris » pour Gilles Pécout, la Maison de l’Île-de-France est un bâtiment pionner à énergie positive de source 100% solaire et à émission de CO2 nulle. Ainsi, de nombreux équipements facilitant une gestion rationnelle des ressources y sont installés : systèmes de stockage de l’énergie solaire, de récupération des eaux usées, de gestion de l’éclairage, de la ventilation et du chauffage des chambres selon la présence de l’occupant… Pour son architecte, Nicolas Michelin, de l’agence ANMA, « cela fonctionne tout seul, c’est du jamais vu en Île-de-France ».

Mais toutes ces innovations sur le plan environnemental sont aussi pensées pour le bien-être des résidents. Par exemple, la façade sud, exposée aux nuisances du boulevard périphérique, a été traitée de manière à créer une barrière acoustique tout en profitant de son exposition avantageuse pour y installer des tubes solaires thermiques sur une surface de 250 m2 qui, couplés à 2 grandes cuves d’une capacité de 156 000 litres constituent une véritable centrale solaire assurant 80% des besoins thermiques.

Les 2 impressionnantes cuves verticales d’une hauteur de… 6 étages et d’une capacité respectives de 78 m3 de la Maison de l'Ile-de-France à la CiuP.

Les 2 impressionnantes cuves verticales d’une hauteur de… 6 étages et d’une capacité respectives de 78 m3 !

Outre le confort thermique et sonore, une attention particulière a été portée au confort visuel des résidents. Ainsi, les 142 chambres de la Maison (23 par étages), d’ores et déjà occupées, donnent toutes sur le parc. Spacieuses et accessibles aux personnes à mobilité réduite, elles sont aménagées et dotées de salles de bains et toilettes individuels. Enfin, dans l’esprit de la Cité internationale, le programme de la Maison privilégie les espaces de vie commune : cuisines collectives, espace polyvalent pour l’accueil de conférences, salles d’études…

Vue depuis l’une des cuisines collectives de la Maison de l'Ile-de-France à la CiuP.

Vue depuis l’une des cuisines collectives.

Et pour rappeler que la sauvegarde de l’environnement dépend des efforts de tous, une installation sonore novatrice a été créée par le collectif de design Ménure : le « Piézoplex ». Cette œuvre de haute technicité, symbole de la symbiose qui doit se créer entre la Maison et ses occupants, informe ces derniers de son état énergétique par le biais de sons diffusé dans le hall d’accueil.

Le « Piézoplex », sculpture sonore, participe à l’identité écologique de la Maison de l'Ile-de-France à la CiuP.

Le « Piézoplex », sculpture sonore, participe à l’identité écologique de la Maison.

La première pierre d’un vaste programme de développement – #Cité2025

La Maison de l’Île-de-France est la première construction sur le campus de la CiuP depuis l’ouverture de la Maison de l’Iran en…1969. À cela une explication : un maillage foncier extrêmement complexe qui, pendant toutes ces années, a miné tout projet de création immobilière au sein de la Cité. Mais la signature d’accords fonciers historiques dont les principes ont été arrêtés en avril 2011 entre l’Etat, la Chancellerie des Universités de Paris, la Ville de Paris et la Cité internationale est venue débloquer définitivement cette situation.

Financée par la Région pour un montant de 21 640 000 euros, la Maison de l’Île-de-France est ainsi le premier acte de la troisième grande phase de développement de la Cité et, comme l’explique Marcel Pochard, « la formidable illustration de sa vitalité retrouvée ». Pour Gilles Pécout, elle « participe activement à l’attractivité internationale du territoire et des universités de Paris et d’Île-de-France ».

Aujourd’hui, la CiuP accueille chaque année plus de 12 000 étudiants, chercheurs, sportifs et artistes issus de 140 nationalités différentes. À l’horizon 2025, soit un siècle après sa création, elle disposera de 1800 logements supplémentaires (pour une capacité d’accueil accrue de 30%) répartis dans 10 nouvelles Maisons, dont 3 Maison de Pays. La CIUP accueillera ainsi prochainement une Maison de la Corée du Sud et une Fondation de la Chine. Parallèlement, des Maisons déjà installées sont rénovées ou s’agrandissent.

Engagée dans l’une des périodes les plus riches de son histoire, la Cité modernise ses infrastructures et ses services afin de devenir un campus de référence pour les étudiants et les chercheurs du XXIe siècle, sans oublier sa noble vocation originelle : promouvoir, selon les mots de Marcel Pochard, « une mobilité internationale des étudiants qui ait un sens, c’est-à-dire qui soit un ferment au service des valeurs universalistes de paix et de solidarité. »

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