La Sorbonne accueille des ruches

Les ruches de la Sorbonne.

Voilà quelques temps déjà que cela butine en Sorbonne ! En effet, dans la lignée des actions précédemment entreprises par le Rectorat et la Chancellerie des universités de Paris en matière de développement durable (modernisation du réseau de chauffage, préférence donnée aux véhicules électriques ou hybrides, tri sélectif, achats de fournitures, mobiliers et vêtements disposant d’un écolabel), de nouvelles pensionnaires ont, depuis le 4 mai 2021, élu domicile sur les toits de la Sorbonne. Ce sont ainsi plusieurs milliers d’ouvrières, entourant trois reines, qui ont été installées sur une terrasse apte à les recevoir en toute sécurité.

Une reine (au centre, avec le point vert) entourée d’ouvrières. Les ruches de la Sorbonne.

Une reine (au centre, avec le point vert) entourée d’ouvrières.

Un environnement favorable pour la préservation des abeilles

Les abeilles sont indispensables à la préservation de la biodiversité. En effet, selon l’ONU, ces insectes pollinisent 71 des 100 espèces cultivées fournissant 90% des denrées alimentaires mondiales. D’où l’importance de veiller à leur préservation.

L’apiculteur inspecte les ruchers. Les ruches de la Sorbonne.

L’apiculteur inspecte les ruchers.

Or, contrairement aux idées reçues, l’environnement urbain n’est pas nécessairement défavorable aux abeilles, qui vont butiner dans un rayon de trois kilomètres autour de l’endroit où est installé leur ruche. C’est d’autant plus le cas à Paris où les pesticides sont interdits pour l’entretien des parcs et jardins. Un gage de qualité pour le miel produit dans Paris intra-muros…notamment à la Sorbonne !

Une première récolte du miel de la Sorbonne

Les près de 30 000 abeilles que compte chacun des trois ruchers, rassemblées autour de leur reine respective, n’ont pas chômé et ont rapidement commencé à butiner. Il faut dire qu’elles ont l’embarras du choix entre le Jardin du Luxembourg, le Jardin des Plantes, le Jardin des Tuileries, celui du Palais Royal, du musée Rodin, le Parc de Bercy et bien d’autres encore. Ainsi, une récolte a pu avoir lieu dès le mois d’août dernier : 12 kilos du premier « miel de la Sorbonne » !

L’étiquette du premier miel de la Sorbonne.

L’étiquette du premier miel de la Sorbonne.

Cela peut sembler peu dans la mesure où la production annuelle moyenne d’une ruche est habituellement de 20 kg, mais les récoltes de miel ont été relativement modestes dans toute la France cette année en raison des mauvaises conditions climatiques du printemps dernier. La météo clémente n’a pas duré, forçant les abeilles à rentrer dans la ruche où elles ont consommé leurs réserves au lieu d’en créer de nouvelles pour affronter l’hiver. Les reines ont alors moins pondu, entraînant la fragilisation des colonies. Certaines sont mortes et d’autres ont quitté les ruches en quête de meilleures conditions de vie.

Les ruches de la Sorbonne n’ont pas été épargnées par ces conditions dégradées. L’une d’entre elle a même été attaquée par un frelon asiatique, qui attendait les abeilles au sortir de la ruche pour les exterminer. Elle a ainsi très vite été désertée (après la récolte de miel toutefois). L’essaim sera néanmoins remplacé au printemps prochain – après la période d’hivernage – par Gaël Cartron, apiculteur en Eure-et-Loir, en charge du suivi et de la récolte de miel des ruches de la Sorbonne. Et ses toits continueront ainsi de raisonner du bourdonnement joyeux des abeilles !

Les abeilles, chargées de pollen, reviennent à la ruche. Les ruches de la Sorbonne.

Les abeilles, chargées de pollen, reviennent à la ruche.

  • Partager
  • Icon Facebook
  • Icon Twitter
  • Icon Linked In
  • Icon Google