Dans le cadre d’un partenariat « chantier-école » entre la Chancellerie des universités de Paris et l’Institut National du Patrimoine (INP), les deux peintures formant « La Fête du Lendit », sises sous les arcades de la Cour d’Honneur en Sorbonne, font l’objet d’une campagne de restauration en 2 phases. Après la restauration, à l’été 2012, de la peinture intitulée « Cortège joyeux des étudiants se rendant à la fête », les étudiants de l’INP travaille, du 24 juin au 5 juillet 2013, sur la partie gauche de l’œuvre : « La foire aux parchemins ».

« La Fête du Lendit » est un ensemble constitué de deux peintures illustrant un temps fort de la vie des étudiants dans l’ancienne Université de Paris : une fête universitaire qui avait lieu le 12 juin, date à laquelle toutes les écoles avaient congé et durant laquelle le recteur, les doyens, les procureurs et toute une foule d’étudiants s’assemblaient en cortège et se dirigeaient, en procession solennelle, des hauteurs de Sainte-Geneviève vers Saint-Denis en passant par la rue Saint-Jacques. Illustrant la façade de la galerie Sorbon se trouve ainsi, à gauche des arcades de la Cour d’Honneur, « La foire aux parchemins » et à droite, « Cortège joyeux des étudiants se rendant à la fête ». Réalisée par Jean Joseph Weerts, peintre académique français connu notamment pour un « Mort de Marat » (1883) qui lui valut la légion d’honneur, cette œuvre a souffert de l’usure du temps. Elle est ainsi confiée aux mains expertes des élèves restaurateurs du patrimoine de l’INP, dans le cadre d’un « chantier-école » mettant en synergie les moyens et les forces des deux institutions partenaires.

Pour cette seconde et dernière phase de la restauration, c’est « La foire aux parchemins » qui fait l’objet des soins attentionnés de 9 élèves de l’INP, accompagnés de 2 encadrants, Mme Patricia Vergez – responsable de la spécialité peinture du département des restaurateurs de l’INP – et Mme Claudia Sindaco. Comme pour le « Cortège joyeux des étudiants se rendant à la fête », les jeunes restaurateurs opèrent sur « La foire aux parchemins »  un dépoussiérage puis un enlèvement du vernis et un refixage afin de rendre à la peinture son éclat d’origine. On pourra alors redécouvrir cette œuvre et le fourmillement de détails insolites qui l’anime, parmi lesquels le fait que le peintre ait prêté au recteur à cheval les traits du vice-recteur Gréard.

A l’issue du travail de restauration, les élèves restaurateurs rédigeront en outre un rapport d’intervention qui permettra de consigner les études et les interventions faites sur l’œuvre, afin d’en garder trace et de faciliter la conservation de la peinture.

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