Prix L’Oréal – UNESCO pour les Femmes et la Science 2013

L-OREAL_UNESCO_AWARD_webJeudi 28 mars 2013, le Grand Amphithéâtre en Sorbonne s’est, pour la première fois, fait l’écrin de la cérémonie de remise des prix L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science. En présence notamment de François Weil, Recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris, les cinq scientifiques lauréates se sont vues remettre leur prix des mains d’Irina Bokova, Directrice-générale de l’UNESCO, et de Jean-Paul Agon, Président, PDG de L’Oréal et Président de la Fondation L’Oréal.

Créés en 1998, les Prix L’Oréal-UNESCO récompensent chaque année cinq femmes issues des cinq régions du monde pour leur contribution aux progrès de la science. Les lauréates sont sélectionnées par un jury international composé de membres émérites de la communauté scientifique et présidé, pour l’édition 2013, par le professeur Ahmed Zewail, Prix Nobel de Chimie en 1999.

Les cinq lauréates de l’édition 2013

Francisca Nneka Okeke, professeur de physique à l’Université du Nigéria, lauréate pour la région Afrique et États Arabes, est récompensée pour ses travaux pionniers sur les variations quotidiennes des courants ioniques dans la haute atmosphère. Ses recherches pourraient contribuer à améliorer notre compréhension du changement climatique. Pour elle, le Prix L’Oréal – UNESCO est un défi qui l’encourage à travailler plus dur, notamment pour montrer la voie aux jeunes femmes scientifiques et les inciter à aller de l’avant.

Deborah S. Jin reçoit le Prix pour l’Amérique du Nord. Professeur adjoint de l’Université du Colorado, cette physicienne a été la première scientifique à refroidir des molécules à tel point qu’elle a pu observer des réactions chimiques au ralenti, ce qui pourrait améliorer notre connaissance des processus moléculaires et favoriser la découverte de nouvelles source d’énergie. Deborah S. Jin voit la science comme une source d’émotions fortes, et même parfois de divertissement…mais qui doit permettre de faire évoluer la société.

Directrice de l’Institut de Physique de l’Université fédérale de Rio Grande do Sud, en Amérique Latine, Marcia Barbosa est récompensée pour sa découverte d’une anomalie de l’eau qui pourrait entraîner une meilleure compréhension d’une grande diversité de phénomènes, des séismes au mécanisme de repliement des protéines, essentielle pour le traitement de certaines maladies. Ayant à cœur de féminiser la science, elle est engagée dans la lutte pour l’égalité des sexes depuis presque 20 ans.

Reiko Kuroda,  lauréate de la région Asie-Pacifique, est priméepour l’explication de la différence fonctionnelle entre les molécules « gauchères » et « droitières » ; ses travaux donnent lieu à de nombreuses applications pour la recherche, notamment sur les maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer. Professeur à l’Université des Sciences de Tokyo, elle milite pour la diffusion au grand public du savoir scientifique.

Pratibha L. Gai, professeur à l’Université d’York, lauréate de la région Europe, est récompensée pour la mise au point d’une technique de visualisation innovante permettant d’observer les réactions chimiques des atomes à la surface des catalyseurs et ouvrant ainsi la voie au développement de nouvelles sources d’énergie et de nouveaux médicaments. Elle plaide pour la sensibilisation au grand public du rôle crucial de la science pour répondre aux enjeux de la planète.

Les Boursières Internationales

Le programme L’Oréal – UNESCO prévoit aussi depuis 2000 l’octroi de Bourses internationales afin d’encourager de jeunes scientifiques dans la poursuite de leurs recherches au niveau doctoral ou postdoctoral. Ainsi, depuis 15 ans, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont récompensé, outre les 77 lauréates des Prix (dont deux ont ensuite obtenu le Prix Nobel), 1652 Boursières Internationales issues de 100 pays différents. Cette année encore, 15 jeunes femmes représentant l’avenir de la communauté scientifique internationale auront grâce à leur Bourse l’opportunité d’être accueillies dans de prestigieuses institutions hors de leurs pays d’origine pour poursuivre leurs recherches.

Enfin, lancée en 2011, une Bourse spéciale « Sur les traces de Marie Curie » est octroyée chaque année à une ancienne boursière internationale qui a poursuivi une carrière particulièrement brillante au cours de la décennie précédente. En 2013, c’est Devi Stuart-Fox qui a reçu cette Bourse spéciale, dans le lieu même où Marie Curie, première femme à avoir été nommé professeur à la faculté des sciences, a donné son cours inaugural.

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