Partis pris d’une collection littéraire : une exposition de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet

expo_jacques_doucet_webInaugurée vendredi 25 novembre en présence de M. Patrick Gérard, recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris, l’exposition Partis pris d’une collection littéraire, en une riche sélection de pièces maîtresses  – éditions rares de chefs-d’œuvre de la littérature française, lettres de grands auteurs, émouvants manuscrits… -, met en lumière l’essence même de l’incroyable bibliothèque littéraire Jacques Doucet. A voir en Sorbonne, dans la salle d’exposition de la bibliothèque, du 28 novembre au 3 février 2012.

Un collectionneur visionnaire pour une collection d’exception.

Le couturier Jacques Doucet (1853-1929), grand collectionneur et mécène avisé, a marqué l’histoire artistique et littéraire de son siècle. Il rassemble d’abord une collection d’objets d’art du XVIIIe siècle, puis une bibliothèque consacrée à l’art et à l’archéologie, qu’il donne à l’Université de Paris en 1917. Enfin, de 1916 à sa mort en 1929, il  constitue une bibliothèque littéraire dans le souci de transmettre à la postérité un outil de travail capital pour la connaissance de la littérature de son temps. Dans un geste novateur, entouré des meilleurs conseillers – les écrivains André Suarès, André Breton, Louis Aragon, Robert Desnos – il collecte tous les matériaux qui éclairent l’élaboration d’une œuvre : éditions rares, mais aussi manuscrits, épreuves corrigées ou correspondances.
Le « quatuor » qui compose le noyau initial de la bibliothèque est formé des écrivains chers à Doucet : André Suarès lui-même, Paul Claudel, André Gide, Francis Jammes que rejoint bientôt Paul Valéry.
Puis, Suarès suscite l’acquisition d’œuvres des précurseurs de la modernité comme Baudelaire, Rimbaud et Verlaine, Mallarmé ou Jarry.
Bientôt, le libraire Camille Bloch accentue cette tendance au modernisme ; il présente à doucet les jeunes auteurs qui, tels Apollinaire, Reverdy, Cendrars ou Max Jacob, se réclament de « l’esprit nouveau ».
Mais c’est l’arrivée auprès de Doucet d’André Breton et de Louis Aragon qui bouleverse les destinées de la collection et l’oriente résolument vers les avant-gardes, le dadaïsme et le surréalisme.
Cette bibliothèque d’exception est léguée en 1929 par Jacques Doucet à l’Université de Paris. Elle ne cessera ensuite de se développer autour des auteurs chers au collectionneur, puis des représentants des courants les plus marquants de la modernité.

La bibliothèque littéraire Jacques Doucet aujourd’hui

L’exposition, si elle rassemble des pièces admirables, ne représente qu’une petite partie des richesses de la bibliothèque. Celle-ci ne rassemble en effet pas moins de 168 521 manuscrits, 42 691 livres imprimés, 3000 reliures d’art, 5250 œuvres d’art, etc. Comme l’avait pressenti André Gide, « Si l’avenir ratifie ainsi qu’il est permit de croire, les appréciations de Jacques Doucet, ceux qui viendront lui devront une grande reconnaissance en venant travailler dans cette bibliothèque dont, demain mieux encore qu’aujourd’hui, l’on reconnaîtra l’importance. » (Lettre-préface à la Première exposition du 21 juin au 15 juillet 1933).

Diaporama

Contacts

Renseignements et réservations : doucet@bljd.sorbonne.fr
Téléphone : 01 44 41 97 90

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