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Les statues de la cour d’honneur restaurées
Les sculptures de la cour d’honneur en Sorbonne, l’une représentant Victor Hugo et l’autre Louis Pasteur, viennent de retrouver leur aspect d’origine. Toutes deux ont en effet bénéficié d’une restauration dans le cadre d’un partenariat « chantier-école » entre la Chancellerie des universités de Paris et l’Institut National du Patrimoine (INP).
Si ces deux statues n’étaient originellement pas prévues dans la décoration de la cour d’honneur, elles en sont aujourd’hui des éléments emblématiques et constituent d’ailleurs le pendant moderne d’Homère chantant et Archimède, les deux sculptures installées dans le grand hall donnant sur la rue des Écoles.
Jean Bonnerot, dans son ouvrage « La Sorbonne, sa vie, son rôle, son œuvre à travers les siècles. » les décrit ainsi : « Six marches séparent la cour […] du parvis allongé comme un tapis devant les marches de la chapelle. Deux statues assises, en pierre d’Enville, les encadrent ; et rêveuses symbolisant au XIXe siècle, l’une les Sciences l’autre les Lettres, sont les gardiennes sublimes et les guides de la jeunesse qui vient ici s’instruire. C’est à gauche, près de la porte d’entrée, Pasteur (1822-1895), par Dominique Jean-Baptiste Hugues (1849-1930) ; Pasteur observant un ballon de laboratoire qu’il tient dans sa main et concevant les grandes lignes de quelque découverte. À droite, près des baies vitrées, Victor Hugo (1802-1885), par Laurent Honoré Marqueste (1850-1920) ; Hugo la tête appuyée légèrement sur la main, dans une attitude méditative, esquissant le plan d’un de ses vastes poèmes. »
Mais ces œuvres, témoins de bien des événements historiques, ont souffert de l’usure du temps. Elles ont ainsi été confiées aux mains expertes des élèves restaurateurs du patrimoine de l’INP, dans le cadre d’un « chantier-école » mettant en synergie les moyens et les forces des deux institutions partenaires. Les 5 élèves, encadrés par Julie André-Madjlessi – restauratrice du patrimoine spécialisée dans la sculpture – ont apporté le plus grand soin aux opérations de nettoyage puis de restauration des deux statues.
Quiconque entre dans la cour d’honneur peut désormais redécouvrir la beauté grave et solennelle de ces œuvres qui l’y accueillent :