La jeune création d’Île-de-France mise en lumière : le Prix régional Avenir Métiers d’Art 2011-2012

Px_régional_avenir_métiers_artMercredi 3 octobre, à la préfecture d’Île de France et de Paris, le jury du Prix régional Avenir Métiers d’Art s’est réuni pour désigner, parmi les 19 talentueux participants, les lauréats de l’édition 2011-2012. Le choix fut difficile tant la qualité des œuvres présentées était grande mais 5 jeunes créateurs ont finalement été distingués pour leur travail exceptionnel ; Nadia Rais, Pierre-Alexandre Cesbron, Anna Borowski, Matthieu Gillet et Olivier Varenne représenteront ainsi l’Île-de-France dans leur catégorie respective pour le Prix national.

Organisé par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA), avec le soutien de de la fondation Michelle et Antoine Riboud et de la Banque Populaire, et en étroite collaboration avec les Préfectures, Rectorats, Chambre de Métiers et de l’Artisanat et DIRECCTE, le Prix Avenir Métiers d’Art valorise, depuis 1977, les jeunes talents – en formation – des métiers d’art en France. Le concours est divisé en 3 catégories correspondant à 3 niveaux de formations distincts : V (CAP), IV (BAC, Brevet des Métiers d’Art), III (BAC +2, BTS, Diplôme des Métiers d’Art).
Ebénistes, céramistes, luthiers, costumiers, bijoutiers-joailliers, tapissiers décorateurs… plus de 250 candidats se présentent ainsi chaque année aux concours régionaux dans des spécialités variées (l’INMA recense pas moins de 217 métiers d’art).
Pour l’édition 2011-2012, ils sont 19 en Île-de-France à avoir fait montre de leur créativité et à s’être présenté devant le jury.

Composé de représentants de l’INMA, de la Chambre régionale des Métiers, de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Paris, des rectorats de Paris – Pierre Bodenant, Inspecteur pédagogique régional, Délégué académique à la formation professionnelle initiale et continue, représentait François Weil, recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris – et Créteil ainsi que de lauréats de l’année précédente, et épaulé par des experts reconnus de chaque domaine concerné, le jury a finalement sélectionné 5 lauréats parmi les 19 participants. L’Île-de-France étant la région qui possède l’offre de formation la plus importante dans le domaine des métiers d’art, notamment pour les formations de catégorie III, trois premier prix ex-aequo peuvent en effet être décernés pour ce niveau.

Ce sont donc ces cinq jeunes talents qui représenteront l’Île-de-France au Prix national :

  •  Pour le niveau V :

Nadia Rais (Paris), de l’Institut National de Formation et d’Application de Tremblay-en-France, pour un secrétaire « Abyme » : œuvre d’ébénisterie, en panneaux de médium et placage en sycomore avec une déclinaison de losanges en motif de frisage.

  •  Pour le niveau IV :

Pierre-Alexandre Cesbron (Paris), du lycée professionnel des métiers de l’ameublement Faidherbe, pour un secrétaire « Art déco » : secrétaire à abattant inspiré du mobilier Ruhlmann, structure en contreplaqué bouleau, pieds galbés en sipo et abattant en tilleul. L’ensemble est revêtu d’ébène de Macassar et d’érable sycomore.

  •  Pour le niveau III :

Anna Borowski (Paris), de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art Olivier de Serres, pour une œuvre intitulée « tea-time en sous-bois » : sculpture représentant un pingouin dandy donnant l’heure, debout au cœur d’une végétation fantastique, réminiscence de l’enfance (modelages en argile et en plastiline, moulages en élastomère silicone, tirages en résine polyuréthane et socle en pâte époxyde).

Matthieu Gillet (Livry-Gargan – 93), de l’école Boulle, pour « prothèse de bras » : une prothèse externe d’avant-bras en laiton et papier, gravée au laser, destinée à être portée lors d’un défilé de mode par une personne handicapée.

Olivier Varenne (Ury – 77), de l’école Boulle, pour un tableau intitulé « eau, miroir naturel » : œuvre en fibre de Palmier, laiton, étain et placage en bois divers, représentant dégradation et disparition de la couche biologique suite à la raréfaction de l’eau.

Qu’ils obtiennent un Premier prix national ou pas, tous s’accordent – anciens lauréats devenu jury (telle Capucine Herveau, 1er prix national niveau IV pour son œuvre de broderie, « Reliques et reliquaires ») comme nouveaux – sur le fait que ce prix est « une reconnaissance » de leur travail et sur la « fierté » de l’avoir obtenu. C’est enfin l’occasion d’échanger entres eux et de nouer contact avec des professionnels reconnus ou des structures propres à les aider dans la réalisation de leurs envies de création.

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