La Comédie Française lira René Char en Sorbonne

Événement exceptionnel en #Sorbonne le 6 mai prochain : 5 membres de la troupe de la Comédie-Française feront, dans le Grand Amphithéâtre, une lecture des Feuillets d’Hypnos du poète René Char.
Rendez-vous à 20h30 au 47 rue des écoles, mais avant : réservez votre place ici-même !

Affiche de la soirée lecture René Char en Sorbonne

René Char, poète-colosse

Enracinée dans sa terre de Provence, l’œuvre de Char a le privilège d’appartenir à un paysage singulier et de s’inscrire au cœur de l’Univers.

Poète-colosse, René Char communie avec tous ceux qui, artistes et philosophes, ont élaborés une pensée, une éthique et une esthétique dont il partage les valeurs. Par-dessus les siècles, les langues et les pays, il s’en fait l’interlocuteur privilégié.

Tout au long de sa vie, Char a conjugué l’amitié et les peintres, ses alliés substantiels, ont enluminé ses mots. Peintre et poète révèlent leur accord en créant « l’appontement » où chacun s’échange ses outils : fusion des couleurs dans la nudité du poème, envol des mots au bout du pinceau. L’écriture devient palette.

Cependant, Char n’a rien d’un contemplatif, il abandonnera son nom de poète pour prendre les armes. Parce que la poésie est la respiration de l’homme libre. Et parce que derrière elle, il faut entendre le mot beauté.

« Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la Beauté ».

Les Feuillets d’Hypnos – le poète résistant face à « l’innommable »

L’engagement et la révolte de Char ne débutent pas avec la Résistance. L’enfance, les premiers écrits, l’adhésion au mouvement surréaliste, son soutien aux républicains espagnols sont autant de moments où il se révolte et, au cœur du combat, forge ses mots, tisse ses alliances.

Dénoncé pour ses activités subversives par la police de Vichy en 1940, il entre en résistance sous le nom de Capitaine Alexandre « avec un verrou aux mâchoires et une montagne dans le regard ». Dès lors, Char s’interdit toute publication avec « Face à tout, À TOUT CELA, un colt, promesse de soleil levant ».

Les Feuillets d’Hypnos paraissent en 1946 chez Gallimard, dans la collection « Espoir » dirigée par son ami Albert Camus. L’ensemble est composé de 237 fragments écrits entre 1943 et 1944. C’est une suite d’aphorismes, d’anecdotes, de souvenirs, d’ébauches de poèmes. Réponse et traces du Poète à « l’innommable ». Traces de l’horreur et de la fraternité dans le combat : « Nous sommes dans l’inconcevable mais avec des repères éblouissants ».

Hypnos, nom mythique du sommeil, est le masque du poète résistant. C’est le poète charien en guerre qui ouvre l’espace de la « contre-terreur » en exprimant son angoisse à la fois dans et le cri et le silence.

Informations et réservations

Lecture dirigée par Marie-Claude Char et Alexandre Pavloff de la Comédie Française.

Avec

Bruno Raffaelli
Alexandre Pavloff
Julie Sicard
Pierre Louis-Calixte
Suliane Brahim

Mercredi 6 mai 2015 – 20h30
Dans le Grand Amphithéâtre en Sorbonne
Durée : 1h20 (sans entracte)
#Sorbonne
Tarif unique : 5€

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