Hugues Lagrange reçoit le 10e prix Seligmann contre le racisme

Hugues Lagrange reçoit son prix des mains de Pierre Joxe, ancien ministre, Président de la Fondation Seligmann, et de François Weil, Recteur de l'académie, Chancelier des universités de Paris

Hugues Lagrange reçoit son prix des mains de Pierre Joxe, ancien ministre, Président de la Fondation Seligmann, et de François Weil, Recteur de l’académie, Chancelier des universités de Paris

Mardi 20 mai 2014, Hugues Lagrange a reçu, dans le Grand Salon en Sorbonne, le prix Seligmann pour son ouvrage « En terre étrangère, Vies d’immigrés du Sahel en Île-de-France », publié en 2013 aux éditions du Seuil. Le sociologue, directeur de recherche au CNRS, s’est dit très fier d’être récompensé par ce prix, symbole de la lutte contre le racisme, l’injustice et l’intolérance. 

« Apporter une pierre solide à la lutte contre la racisme »

Créé en 2003 grâce à un don fait à la Chancellerie des universités de Paris par Mme Françoise Seligmann, en souvenir des combats qu’elle a menés avec son mari contre le nazisme au sein de la résistance, puis contre l’intolérance et l’injustice durant toute leur vie, et notamment pendant la guerre d’Algérie, le Prix Seligmann a en effet « pour vocation de récompenser annuellement une création écrite, d’expression française, apportant une pierre solide à la lutte contre le racisme ».

Au fil des années depuis sa création, le prix est ainsi venu saluer les travaux remarquables d’auteurs et de personnalités tels que Yossi Beylin et Yasser Abder Rabbo (les premiers lauréats du prix, en 2004), Bachir Hadjadj (Prix 2007), Lilian Thuram (prix 2010), Léonora Miano (prix 2012)… et maintenant Hugues Lagrange, pour les 10 ans du prix.

Le 10e prix Seligmann contre le racisme

Pour cette édition anniversaire, le jury a unanimement décidé de récompenser l’ouvrage de M. Lagrange, « En terre étrangère, Vies d’immigrés du Sahel en Île-de-France », qu’il a jugé incarner tout l’esprit du Prix Seligmann contre le racisme.

En effet, basé sur les récits de vie de familles d’immigrés du Sahel installées en France dans les années 1970-1980, que l’auteur a rencontrées en parcourant des cités de Mantes et de Mureaux, cet ouvrage dresse un portrait saisissant des hommes, des femmes et des enfants de ces communautés. On y découvre toute la détresse que peuvent provoquer des problèmes aussi complexes et cruciaux que l’enfermement linguistique, la solitude, la déréliction et la nostalgie dans l’exil.
Dans cette étude sociologique, ce sont les difficultés concrètes liées à la transplantation sur un sol étranger et à la ségrégation, mises en perspective par la confrontation entre mœurs du Sud et du Nord, que met en lumière Hugues Lagrange avec une approche scientifique empreinte d’une profonde empathie.

Ainsi, en contribuant par sa qualité d’analyse à déconstruire le mur que dressent entre cultures la xénophobie et le racisme, cet ouvrage – le premier récompensé depuis le décès de Mme Seligmann en février 2013 – perpétue la mission du prix Seligmann et l’esprit de sa fondatrice qui « incarna sans doute mieux que quiconque ce que peut être une conscience lucide et raisonnée de veilleur dans le monde d’aujourd’hui », selon les mots de François Weil.

Une séance de dédicace s'est tenue à l'issue de la cérémonie

Une séance de dédicace s’est tenue à l’issue de la cérémonie

 

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Aller plus loin

Liste complète des lauréats du prix Seligmann

Discours du Recteur François Weil

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