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François Hollande inaugure l’Institut Pierre-Gilles de Gennes
L’Institut Pierre-Gillles de Gennes (Paris 5e) est un centre de recherche de rang mondial dédié à une discipline révolutionnaire, la microfluidique, et à ses applications dans des domaines aussi variés que la santé, l’énergie…
Ce lieu d’excellence scientifique, situé au cœur de la capitale, sur le campus de la Montagne Sainte Geneviève, a été inauguré le 14 mars 2016 par le Président de la République. Il y a réaffirmé son soutien à la recherche, « ambition majeure car un pays qui ne cherche plus est un pays qui engage son déclin ».
Un pôle unique au service de la révolution microfluidique
Pour son directeur, le physicien Patrick Tabeling, l’objectif de l’IPGG est clair : « porter la révolution microfluidique ». Révolution car, en quelques années seulement, ce champs est devenu l’un des plus prometteurs, classé parmi ceux « qui changeront le monde au 21e siècle » selon la revue du MIT Technology Review.
Concrètement, la microfluidique est la science de la manipulation des fluides à l’échelle micrométriques. Il s’agit d’étudier, à l’aide des nouvelles technologies, le comportement de volumes de fluides minuscules, se mesurant en nano, picto ou femto litres. Soit des volumes jusqu’à mille milliards de fois plus petits qu’une goutte de sang !
Dans la nature, la microfluidique est très présente : écoulements de sève dans les arbres jusqu’à une centaine de mètres de hauteur ; transport des fluides formant, après solidification, les toiles d’araignée ; production chez l’homme par la circulation sanguine des milliards de plaquettes vitale à sa survie… Les exemples ne manquent pas.
Appliqués à la recherche scientifique, les systèmes microfluidiques, véritables processeurs pour la biologie, permettent de remplacer des instruments encombrants et très coûteux. En résumé, manipuler à l’échelle du micron permet de travailler plus vite, moins cher, dans un environnement plus propre et plus sûr. Et le nombre d’applications est considérable. Des équipes travaillent par exemple sur la détection de cellules tumorales dans le sang, très rares, dans le but de diagnostiquer précocement un cancer. D’autres cherchent à détecter des traces de pollution dans l’air ou dans l’eau, à créer des organes sur des puces grâce à l’impression 3D microfluidique afin de permettre l’étude de médicaments sans sacrifice d’animaux…
C’est pour exploiter au mieux ce potentiel que l’Institut Pierre-Gilles de Gennes a vu le jour. Et c’est dans l’esprit du grand scientifique dont il porte le nom, prix Nobel de physique 1991, que l’Institut a été créé.
Pierre-Gilles de Gennes considérait que le monde de l’industrie et celui de la recherche scientifique «ont tout à gagner à travailler ensemble ». Selon lui, savoir s’affranchir des frontières entres disciplines scientifiques est une nécessité pour les rendre plus fécondes. L’IPGG rassemble ainsi autour d’une thématique transdisciplinaire, des expertises complémentaires (physiciens, biologistes, chimistes, technologues) pour développer la recherche fondamentale et faire éclore des applications dans la santé, l’énergie, la chimie verte, l’agroalimentaire, l’instrumentation, la cosmétique…
Exemple de convergence disciplinaire, « lieu d’innovation unique » pour Thierry Coulhon, président de Paris Sciences et Lettres (PSL), l’IGPP, qui regroupe un Laboratoire d’excellence (Labex) et un Équipement d’excellence (Équipex), réunit 15 équipes de recherche au sein de PSL, issues de 4 prestigieux centres de recherches :
- l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielle de la Ville de Paris (ESPCI Paris) ;
- l’École Nationale Supérieure (ENS) ;
- l’Institut Curie ;
- l’École nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie ParisTech).
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Une inauguration accompagnée de déclarations
L’inauguration de l’Institut Pierre-Gilles de Gennes a aussi été pour le président de la République l’occasion de réaffirmer l’importance de la recherche.
En inaugurant l’Institut Pierre-Gilles de Gennes, je veux exprimer à la Recherche française, la reconnaissance que la nation lui porte.
— François Hollande (@fhollande) 14 mars 2016
Plusieurs annonces visant à soutenir la recherche fondamentale et les recherches appliquées ont ainsi été faites par François Hollande :
- Considérant que le taux moyen actuel de 9% de réussite aux appels d’offres de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) est insuffisant, eu égard à la qualité des projets proposés, ce taux devra passer à 14% dès 2016 et à 20 % dès 2017 grâce à une augmentation des moyens alloués.
- Les jeunes chercheurs qui, faute de budget européen, ne seraient pas retenus dans les projets européens malgré un excellent classement seront financés par l’ANR grâce à un budget supplémentaire de 10 millions d’euros.