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Exposition : « 68 à l’université de Paris : détruire pour mieux reconstruire ? »

Affiche de l'exposition : « 68 à l'Université de Paris : détruire pour mieux reconstruire ? » réalisée par le service des archives de la Chancellerie des universités de Paris.Du 28 novembre au 14 décembre 2018, venez découvrir en Sorbonne l'exposition : « 68 à l'Université de Paris : détruire pour mieux reconstruire ? ». Réalisée par le service des archives de la Chancellerie des universités de Paris, elle rassemble un certain nombre de documents inédits ! Rendez-vous Galerie Claude Bernard, salle D702 bis du CIO.

Les événements de 68

Il y a 50 ans, en 1968, éclatait en France et sur la scène internationale un puissant mouvement contestataire dont les conséquences se font toujours sentir de nos jours. Les événements de 68, et particulièrement ceux de mai et juin, s’ils ne peuvent être strictement qualifiés de révolution, le régime n’ayant pas été renversé, furent cependant une période de troubles majeurs et inédits aussi bien sur le plan politique, qu’économique ou culturel. Ils firent éclater au grand jour des problèmes qui ont conduit à une situation critique : dix millions de grévistes, une jeunesse dans la rue, un service public à l’arrêt, une économie paralysée.  Ce mouvement protestataire, qui a atteint son paroxysme aux mois de mai et juin 1968, a aussi bien retourné les esprits que les rues de Paris, de Nanterre et de la France entière.

Or, cette « révolution des esprits », que résume bien ce slogan affiché sur les murs de la Faculté de Nanterre en mai 1968 - « Ce n’est pas une révolution, sire, c’est une mutation. » - trouve son essence théorique, puis son application pratique d’action directe au sein de l’Université qui forme les penseurs et la société de demain. C’est au cœur même de celle-ci, et en particulier à la Sorbonne, que la contestation trouve ses racines et modèle ses formes d’actions en écho au contexte international agité. Pour beaucoup d’étudiants, d’universitaires, et d’intellectuels notamment, il faut transformer l’ordre moral et sociétal établi, le renouveler, l’adapter. Et comment le faire si ce n’est par la reconstruction totale et en profondeur de l’enseignement supérieur de l’époque ?

Cet enjeu, que constitue l’enseignement et la formation des futurs cadres de la société française, explique notamment que le Quartier latin, qui concentre la majorité des facultés de l’Université de Paris, et en particulier les disciplines de lettres et sciences humaines, a été le principal théâtre des affrontements à partir du 3 mai 1968. Cependant, ces événements ne peuvent être réduits au seul mois de mai et au seul Quartier latin. La Faculté des lettres de Nanterre, créée en 1964 pour désengorger la Sorbonne, fut le lieu principal au sein duquel la contestation a pu s’exprimer puis murir et ce parfois de façon violente.

L’exposition

Dans le cadre du 50e anniversaire de ces événements, le service des archives du Rectorat de Paris propose une exposition retraçant des moments clefs de cette période qui marqua un tournant majeur.

Comment et quand a commencé le mouvement ? Quel rôle l’Université de Paris joua-t-elle lors des évènements ? Quels impacts et répercussions eurent ces événements sur la société française et en particulier la politique en matière d’éducation ?

Au travers de documents d’archives du Rectorat et de l’Université de Paris, l’exposition invite à découvrir 68 depuis l’autre côté des barricades, depuis les bureaux de l’administration académique. Ces documents produits, reçus et recueillis par l’administration contribuent à la polyphonie des événements de 68.

Gilles Pécout, recteur de la région académique Île-de-France, recteur de l’académie de Paris, chancelier des universités, venu inaugurer l’exposition, examine un document d’époque.

Gilles Pécout, recteur de la région académique Île-de-France, recteur de l’académie de Paris, chancelier des universités, venu inaugurer l’exposition, examine un document d’époque.

À travers le choix d’une soixantaine de pièces présentées sous la forme de fac-similés, le service des archives a mis en lumière aussi bien les évènements des mois de mai et juin, que leurs origines et leurs conséquences sur l’enseignement supérieur. Les documents exposés proviennent des sources rectorales et facultaires versées aux Archives nationales, du fonds du CROUS de Paris transféré aux Archives de Paris, mais également de versements encore conservés au rectorat. Quelques photographies privées, prises lors des évènements, enrichissent aussi cette exposition.

L’une des vitrines de l’exposition du services des Archives de la Chancellerie consacrée à Mai 68.

L’une des vitrines de l’exposition.

L’occasion de mieux comprendre la crise qui explosa en 1968 à Nanterre, l’exposition « 68 à l'Université de Paris : détruire pour mieux reconstruire ? » vous invite à venir découvrir sous un éclairage nouveau les contradictions et problèmes qui se sont joués aux niveaux local, national et international.

Stéphanie Méchine et Vincent Mohnen (à gauche et au centre), du service des Archives, présentent l’exposition lors de son inauguration, le 28 novembre 2018.

Stéphanie Méchine et Vincent Mohnen (à gauche et au centre), du service des Archives, présentent l’exposition lors de son inauguration, le 28 novembre 2018.