Lundi 18 juin 2012, réuni en Sorbonne sous la présidence de M. Patrick Gérard, Recteur de l’académie, Chancelier des universités de Paris, le jury du Prix Hertz a exceptionnellement décidé de récompenser deux lauréats pour la qualité de leur ouvrage : Cécile Vast et Yuji Murakami.

La Chancellerie des universités de Paris, dépositaire de l’héritage de l’ancienne Université de Paris, décerne chaque année plusieurs prix parmi lesquels le prix HERTZ – du nom du poète, écrivain et journaliste Henri Hertz – qui récompense une œuvre ou une thèse dont la rédaction originale est en langue française et qui a été publiée ou soutenue au cours des deux dernières années. Ordinairement, ce prix ne consacre qu’une seule et unique œuvre. Cependant, cette année, le jury, composé de Mme Élisabeth de Fontenay, philosophe et essayiste, de Mme Béatrice Didier, professeur émérite à l’École Normale Supérieure, de Mme Dominique Schnapper, membre honoraire du Conseil Constitutionnel (n’ayant pu être présente, Mme Schnapper avait donné son sentiment à Mme de Fontenay) et, pour la première fois, de M. Antoine Compagnon, professeur au Collège de France, a exceptionnellement attribué le prix à deux ouvrages dont il a estimé qu’ils étaient en totale adéquation avec lespréoccupations éthiques et civiques défendues par Henri Hertz.

« L’identité de la Résistance. Être résistant de l’Occupation à l’après-guerre », étude deCécile Vast publiée aux éditions Payot, est le premier des deux ouvrages ainsi récompensés. Cette œuvre se propose de présenter une analyse objective des mouvements de résistance, sans les dénaturer, et de démontrer que l’identité de la Résistance ne repose pas sur un bloc monolithique et immuable mais est constituée d’une très grande diversité de mouvances politiques et géographiques qui se reconnaissaient cependant dans un socle de valeurs essentielles liées à la lutte contre l’Occupant.

Yuji Murakami est quant à lui récompensé pour sa thèse intitulé « L’affaire Dreyfus dans l’œuvre de Proust ». Soutenue à l’université Paris-Sorbonne en février 2012, cette thèse a pour objet de mettre en lumière, au travers de recherches minutieuses et rigoureuses, la représentation ainsi que l’impact de l’affaire Dreyfus dans l’œuvre de l’écrivain Marcel Proust, de « Jean Santeuil » à « A la Recherche du temps perdu ».

Cécile Vast et Yuji Murakami recevront la somme de 1 500 euros chacun.