Défilé 2015 : les élèves brillent en Sorbonne

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Mercredi 24 juin, les jeunes créateurs des lycées de la mode et de l’élégance de l’académie de Paris ont présenté, dans le Grand Amphithéâtre, le résultat d’une année d’intense travail. Intitulé « Étoile d’un jour », le défilé avait pour thème l’univers du couturier Jean Paul Gaultier. Le public et les personnalités présentes, parmi lesquelles Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, ont pu apprécier la grande qualité et l’originalité des créations des élèves, très inspirés.

Des étoiles plein les yeux

Après la maison Dior, la route de la soie ou encore le néo-impressionnisme, c’est l’univers créatif d’un grand nom de la mode qui a été cette année choisi comme source d’inspiration pour cet événement. En effet, dans le cadre d’un partenariat avec le Grand Palais autour de l’exposition « La planète mode de Jean Paul Gaultier » (encore visible jusqu’au 3 août), c’est dans l’esprit et sur les thématiques chères à ce créateur unique, à l’imagination débridée, qu’ont travaillé les élèves.

Ces jeunes couturiers, chapeliers, plumassiers, chausseurs, coiffeurs, maquilleurs, etc. sont ainsi venus faire montre de leurs talents et dévoiler sur la scène du grand amphithéâtre les créations que leur a inspiré l’univers de l’enfant terrible de la mode. Ils sont tous issus des établissements membres du GRETA Création Design et Métiers d’Art :

  • Le lycée professionnel Marie Laurencin (10e arrondissement), pour le vêtement et la lingerie ;
  • Le lycée professionnel Turquetil (11e arrondissement), pour le vêtement, la maroquinerie, la fourrure et le cuir ;
  • Le lycée polyvalent Paul Poiret (11e arrondissement), pour le vêtement et les techniques de l’habillage ;
  • Le lycée professionnel Octave Feuillet – qui forme les apprentis de la maison Chanel sur les métiers rares – (16e arrondissement), pour les accessoires de luxe, les chapeaux, l’utilisation de fleurs artificielles et de plumes appliquée au vêtement, la broderie d’art et la lingerie-corsetterie ;
  • Le lycée polyvalent Elisa Lemonnier (12e arrondissement), pour le vêtement, les perruques, la coiffure et le maquillage ;
  • Le lycée polyvalent D’Alembert (19e arrondissement), pour les métiers du cuir et de la chaussure.

Et parce qu’un défilé réussi implique un accueil de qualité et une scénographie travaillée, il ne faut pas oublier la collaboration des élèves machinistes constructeurs de décors (DTMS) et accessoiristes (CAP) du lycée Léonard de Vinci (15e arrondissement), ainsi que celle des élèves de baccalauréat professionnel Accueil Relation Clients Usagers des lycées Gustave Eiffel, Erik Satie et Crocé Spinelli.

Dans une logique de rigueur professionnelle, les élèves avaient un cahier des charges très exigeant à respecter : « Le style de la rue se nourrit des cultures qui se croisent à Paris comme ailleurs. Chacune contribue au tout, apporte son lot de différences, des particularités venues d’horizons aussi lointains que divers. La mode s’ouvre à cette exploration stylistique. Il est alors possible de donner forme à une esthétique des métissages aux influences multiples : la femme et l’homme se transforment, se parent, font bouger les lignes. Les réalisations seront traitées de façon contemporaine de sortes à pouvoir habiller des personnes célèbres ou non. On imagine une société cocktail, brassée, épicée, panachée, décloisonnée. Les tendances du moment seront traitées dans leurs formes, volumes et mélanges de matières, mais aussi en respectant le développement durable. »

Sans compter leur temps – plus d’une centaine d’heures de travail pour chaque réalisation – les élèves ont produit un travail d’excellence, comme l’a constaté Najat Vallaud Belkacem :

Un défilé professionnalisant

Ce défilé, devenu l’un des incontournables de l’académie de Paris, constitue pour la majorité des élèves impliqués une épreuve complète pour le baccalauréat professionnel Métiers de la mode vêtement, maroquinerie, et le BTS Chaussures.

Cette année encore de nombreux sponsors ont soutenu ce projet en aidant par exemple à l’achat de matériaux précieux pour les créations des élèves ou encore en leur offrant de belles récompenses. Les élèves distingués par le jury ont ainsi eu l’honneur de se voir remettre des prix des mains de professionnels de la mode.

François Weil, recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris, et Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, ont remis le prix « coup de cœur » à la créatrice de la Robe connectée, qui change de couleur en fonction des tweets émis par le public.

François Weil, recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris, et Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, ont remis le prix « coup de cœur » à la créatrice de la Robe connectée, qui change de couleur en fonction des tweets émis par le public.

Mais au-delà du moment fort et valorisant que représente le défilé, cet événement est avant tout l’aboutissement d’un projet qui aura permis aux professeurs des nombreuses disciplines impliquées de proposer un vrai travail interdisciplinaire, adapté à la dynamique d’un monde de la mode en perpétuelle évolution. Quant aux élèves des différentes filières qui composent l’exceptionnelle offre de formation couverte par les lycées de la mode et de l’élégance de Paris, ils auront, grâce à cet évènement, pu élargir encore un peu leur horizon et se confronter à de véritables contraintes professionnelles ; une expérience qui leur sera précieuse dans le cadre de leurs futurs métiers.

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En savoir plus

Télécharger le programme du défilé

Le défilé est sur Twitter : #defilesorbonne

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