Cérémonie de remise du prix Seligmann 2011

Prix_Seligmann_2011Jeudi 16 février, Le Grand Salon en Sorbonne a accueilli la cérémonie de remise du 8e prix Seligmann contre le racisme. Après Lilian Thuram en 2010 pour « Mes étoiles noires – de Lucy à Barack Obama », le prix 2011 a été partagé entre deux ouvrages complémentaires : « Le pardon et la rancœur. Algérie / France, Afrique du Sud : peut-on enterrer la guerre ? » (aux éditions Payot) de Laetitia BUCAILLE et «Le 17 octobre des Algériens suivi de La triple occultation d’un massacre » (aux éditions La Découverte) de Paulette et Marcel PEJU, et Gilles MANCERON.

Réuni en Sorbonne le 29 novembre 2011 sous la présidence de M. Patrick Gérard, recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris, le jury a unanimement décidé de récompenser ces deux ouvrages qui, en analysant différents aspects d’un même thème lié au confit franco-algérien, représentent dans leur complémentarité tout l’esprit du Prix Seligmann contre le racisme.
En effet, créé en 2003 grâce à un don fait à la Chancellerie des universités de Paris par Mme Françoise Seligmann – récemment honorée à ce titre en tant que donatrice -, en souvenir des combats qu’elle a menés avec François-Gérard Seligmann contre le nazisme au sein de la résistance et contre l’intolérance et l’injustice durant toute leur vie, et notamment pendant la guerre d’Algérie, le Prix Seligmann « a pour vocation de récompenser annuellement une création écrite, d’expression française, apportant une pierre solide à la lutte contre le racisme ».

Ainsi, dans son œuvre, Laetitia Bucaille analyse, à travers différents témoignages d’anciens combattants des conflits franco-algérien et sud-africain, comment des belligérants aux vues diamétralement divergentes peuvent coexister pacifiquement, voire se réconcilier après une telle expérience.
« Le 17 octobre des Algériens suivi de La triple occultation d’un massacre » est quant à lui divisé en deux parties, la première étant un reportage mené sur le vif par les époux PEJU lors de la sévère et tragique répression par la police de manifestants Algériens à Paris le 17 octobre 1961, tandis que dans la seconde Gilles MANCERON propose, grâce au recul dû au temps, un regard neuf sur cet évènement méconnu et sur les motivations des protagonistes.
Enfin, outre les deux ouvrages distingués, le jury a souligné la qualité de la sélection 2011 et a particulièrement apprécié l’ouvrage de la CIMADE intitulé « Chroniques de rétention 2008-2011 », aux éditions Solin / Actes sud.

Diaporama

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