Cérémonie de remise des prix Fénéon et Hertz 2012

Remise_Prix_Hertz_et_Fénéon_2012_webMardi 26 mars 2013, François Weil, Recteur de l’académie, chancelier des universités de Paris a remis, dans le grand Salon en Sorbonne, le prix Fénéon 2012 à Guillaume Louet et à Anne Charlotte Yver, respectivement lauréat du prix littéraire et lauréate du prix artistique, ainsi que le prix Hertz 2012 à Cécile Vast et à Yuji Murakami.

La Chancellerie des universités de Paris, dépositaire de dons et legs faits à son nom, ainsi qu’à l’ancienne Université de Paris, décerne chaque année plusieurs prix parmi lesquels le prix Fénéon et le Prix Hertz.

Guillaume Louet et Anne Charlotte Yver, lauréats du prix Fénéon 2012

Le prix Fénéon a été créé à l’initiative du critique d’art Félix Fénéon et de sa femme, Fanny, qui ont légué le bénéfice de la vente de leur fabuleuse collection de tableaux à l’Université de Paris. Aux termes du legs, le prix Fénéon distingue deux lauréats : « un jeune écrivain et un jeune peintre ou sculpteur, âgés de 35 ans au plus et dans une situation modeste ». Depuis sa création en 1949, nombre d’artistes de renoms tels que Paul Rebeyrolle, Alain Robbe-Grillet (pour « Les gommes »), Michel Butor (pour « L’emploi du temps »), Jean-François Revel (pour « Pourquoi des philosophes ? »), Jean-Marc Roberts (pour « Samedi, Dimanche et fêtes » et bien d’autres ont reçu le prix Fénéon.

Le choix du jury s’est pour cette édition 2012 porté sur l’ouvrage de Guillaume Louet,  « Jean José Marchand ; Écrits critiques 1941-2011 », publié aux éditions Le Félin / Claire Paulhan, et sur les sculptures d’Anne Charlotte Yver.

En réunissant, en cinq tomes, les écrits du critique Jean José Marchand, c’est un vaste panorama de la culture française que Guillaume Louet offre avec son ouvrage « Jean José Marchand ; Écrits critiques 1941-2011 ». Le jury, en attribuant à M. Louet le prix littéraire Fénéon, d’un montant cette année de 2000€, a ainsi souhaité saluer à la fois la qualité de son travail de fonds et celle des chroniques de Jean José Marchand.

Anne-Charlotte Yver est quant à elle une jeune artiste sculpteur diplômée – avec les félicitations du jury à l’unanimité – de l’Ensba (École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris). C’est pour l’originalité de son art, qu’elle conçoit comme « une tentative de structure du concret face à l’effrayante précarité des choses », ainsi que pour sa grande maîtrise que le jury a décerné à Anne-Charlotte Yver le prix artistique, d’un montant cette année de 1000€. En complément de cette gratification, le Prix Fénéon lui ouvre les portes de la Galerie du CROUS où elle présentera, du 9 au 20 avril 2013, son exposition « Mutation 13 ».

Yuji Murakami et Cécile Vast, lauréats du prix Hertz 2012

Poète, écrivain et journaliste, Henri Hertz mit sa plume sarcastique et son esprit ouvert, généreux et libéral au service des faibles et des opprimés, contre l’autoritarisme et toutes les formes d’exclusion de la fin du 19ème et la première moitié du 20ème siècle.

Le prix Hertz récompense ainsi, depuis sa création en 1986, « la meilleure œuvre qui lui sera soumise pour un étudiant ou tout autre auteur, propre à faire connaître ou comprendre les préoccupations éthiques et civiques du courant et du milieu auxquels a appartenu Monsieur Henri Hertz, ou à reprendre dans une œuvre de création, les inspirations de ce courant et de ce milieu. ». Le jury, qui possède ici un large pouvoir d’appréciation, a pour l’édition 2012 décidé de récompenser les travaux de Cécile Vast et de Yuji Murakami, qui recevront donc la somme de 1 500 euros chacun.

L’ouvrage de Cécile Vast, « L’identité de la Résistance. Être résistant de l’Occupation à l’après-guerre », publié aux éditions Payot, se propose de présenter une analyse objective des mouvements de résistance sans les dénaturer et de démontrer que l’identité de la Résistance ne repose pas sur un bloc monolithique et immuable, mais est constituée d’une très grande diversité de mouvances politiques et géographiques qui se reconnaissaient cependant dans la lutte contre l’Occupant.

La thèse de Yuji Murakami, intitulée « L’affaire Dreyfus dans l’œuvre de Proust » et soutenue à l’Université Paris-Sorbonne, a pour objet de mettre en lumière au travers de recherches minutieuses et rigoureuses la représentation ainsi que l’impact de l’affaire Dreyfus dans l’œuvre de l’écrivain Marcel Proust, de « Jean Santeuil » à « A la Recherche du temps perdu ».

Diaporama

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