Campagnes de restauration de trois statues en Sorbonne

Dans le cadre de sa politique de valorisation et de conservation du patrimoine, la Chancellerie des universités de Paris a souhaité, avec le soutien de la Ville de Paris – propriétaire – programmer la restauration de trois statues monumentales : tout d’abord La République, située sur le péristyle donnant accès aux salons du palais académique puis Homère chantant et Archimède, sises dans le grand vestibule donnant sur la rue des Écoles. Ces trois œuvres ont, après une méticuleuse restauration, retrouvé toute leur superbe!

La République

La statue de la République après restauration.

La statue de La République après restauration.

Cette sculpture d’allure massive, réalisée par Léon-Alexandre Delhomme (1841 – 1895) au moment de l’exposition universelle de 1889, est emplie de symboles. La République, représentée assise sous les allures d’une femme à la poitrine généreuse – gage de fertilité – et aux bras musclés – signe de force – tient, dans sa main gauche, un glaive de la justice retourné – symbole de tolérance – et, dans sa main droite, une représentation de Minerve – déesse des Arts et des Sciences. Elle est coiffée d’un bonnet phrygien et d’une couronne de laurier, héritages de 1848. Nous pouvons également remarquer à ses côtés une ruche, une corne d’abondance et les livres de la connaissance. C’est une œuvre iconique qui rappelle le rôle joué par l’État et la Ville de Paris dans la reconstruction de l’édifice.

Cette statue de très belle facture, sculptée dans de la pierre calcaire de Tercé (Vienne), haute de 270 cm et large de 172 cm, était en très bon état de conservation mais un léger dépôt de poussière s’y était déposé au fil des années. Après l’intervention d’une équipe de restaurateurs à la fin du mois de décembre 2015 et au début du mois de janvier 2016, la statue a retrouvé son apparence originelle.

À la suite de cette première campagne réussie, ce fut au tour des statues d’Homère et d’Archimède dans le grand hall en Sorbonne de bénéficier des talents experts des restaurateurs.

Archimède et Homère chantant

Ces deux œuvres, quoique situées dans le même espace, n’ont pas été réalisées en même temps ; Archimède fut ainsi sculptée en 1890 par Alexandre Falguière tandis que le Homère chantant d’Eugène Delaplanche date de 1888.

Les statues restaurées d'Archimède (à gauche), qui veille sur la galerie des Sciences et d'Homère (à droite), qui veille lui sur celle des Lettres

Les statues restaurées d’Archimède (à gauche), qui veille sur la galerie des Sciences et d’Homère (à droite), qui veille lui sur celle des Lettres

La sculpture de Delaplanche et celle de Falguière occupent une place importante dans la bipolarisation du bâtiment Sorbonne avec d’un côté les Lettres et de l’autre les Sciences. En effet, à l’entrée de la galerie des Lettres, Homère, assis sur un rocher, s’apprête à chanter, la lyre à la main, le bras levé comme pour guider sa voix vers le ciel et à l’entrée de la galerie des Sciences, beaucoup plus serein, Archimède, assis sur un cube, se livre à divers calculs, un compas à la main, une tablette sur les genoux et une sphère à ses pieds.

Réalisées elles aussi en pierre calcaire de Tercé (Vienne), mesurant environ 2m60 de haut et 1m50 de large, ces statues de très belle facture étaient en très bon état de conservation mais avaient le même problème de poussière que celle de La République. L’équipe de restaurateurs qui est intervenue dans le courant de l’été 2016 (juillet-août) leur a ainsi rendu leur lustre d’antan. Elles vous accueillent ainsi dignement en Sorbonne !

L’installation mise en place par les restaurateurs du patrimoine.

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