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Accueil > Actualités archivées > Évènements > Alain Chouraqui reçoit le prix Seligmann
Décerné en octobre 2016 par le jury, le chercheur Alain Chouraqui a récemment reçu son prix lors d’une cérémonie en Sorbonne. Récompensé pour l’ouvrage intitulé « Pour résister à l’engrenage des extrémismes, des racismes et de l’antisémitisme », paru aux éditions du Cherche Midi, l’auteur s’est dit honoré de cette distinction, symbole de la lutte contre le racisme, l’injustice et l’intolérance. Autant de combats qu’Alain Chouraqui, président fondateur de la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation et responsable de la Chaire UNESCO sur « Éducation citoyenne, sciences de l’homme et convergence des mémoires », mène de front.
Le prix Seligmann a été créé en 2003 grâce à un don fait par Françoise Seligmann à la Chancellerie des universités de Paris. Il commémore l’esprit des combats que cette femme d’exception et son mari ont menés tout au long de leur vie, contre le nazisme au sein de la Résistance, puis contre toute forme d’intolérance et d’injustice, notamment pendant la guerre d’Algérie. Ce prix a « pour vocation de récompenser annuellement une création écrite, d’expression française, apportant une pierre solide à la lutte contre le racisme ».
Au fil des années, le prix est ainsi venu saluer des auteurs et des personnalités tels que Yossi Beylin et Yasser Abder Rabbo (les premiers lauréats du prix, en 2004), Bachir Hadjadj (Prix 2007), Lilian Thuram (prix 2010), Léonora Miano (prix 2012), Marceline Loridan-Ivens (prix 2015) et maintenant Alain Chouraqui, qui en devient le 13e lauréat.
Gilles Pécout (à droite) vient de remettre à Alain Chouraqui (à gauche) le prix Seligmann 2016.
Le jury, réuni sous la direction de Gilles Pécout, recteur de la région académique Île-de-France, recteur de l’académie de Paris, chancelier des universités, a récompensé ce livre notamment pour ses qualités pédagogiques :
#PrixSeligmann @GillesPecout : « Ce livre collectif représente un vrai travail de mémoire ouvert vers un exercice de pédagogie citoyenne. »4/5 pic.twitter.com/X2SGizljxW
— SorbonneChancellerie (@SorbonneFr) 21 février 2017
Fruit d’un travail colossal et pluridisciplinaire, « Pour résister à l’engrenage des extrémismes, des racismes et de l’antisémitisme » permet en effet de comprendre les mécanismes qui conduisent des hommes ordinaires à verser dans l’extrémisme et le racisme.
Pour Jean-Paul De Gaudemar, qui en a signé la préface, cet ouvrage est un « outil », une « arme » même « car il n’y a aucune fatalité dans la barbarie, sinon du fait de notre négligence, de notre manque de vigilance, de notre lâcheté souvent. Plus encore, de notre insouciance de la prévention. […] De tels combats, aujourd’hui et demain, nécessitent que l’on fourbisse, que l’on fournisse des armes adéquates. Ce livre en est une. Et surtout que tous s’en saisissent ! »
Robert Badinter y voit lui un « remarquable travail qui unit le savoir, la réflexion et la force de conviction ».
En somme, cet ouvrage concourt à ce que, comme en appelait de ses vœux Simone Veil dans son message pour la cérémonie du 27 janvier 2014 au Camp des Milles, « la vigilance ne soit pas un vain mot, un appel qui résonne dans le vide de consciences endormies ».
« Pour résister à l’engrenage des extrémismes, des racismes et de l’antisémitisme » incarne de fait tout l’esprit du Prix Seligmann. Rien d’étonnant à ce qu’Alain Chouraqui ait, tout au long de son discours tenu face à une salle comble et en présence notamment d’élèves des lycées Jules Ferry et Colbert, appelé à rester vigilant face aux dérives protéiformes qui troublent notre époque.
Qui mieux que la créatrice du Prix pour conclure :
#PrixSeligmann « Il n’y a pas de répit dans la défense de la liberté. » Françoise Seligmann 2/5
— SorbonneChancellerie (@SorbonneFr) 21 février 2017
L’événement s’est conclu sur une séance de dédicaces.