Élu en début d’année à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Pierre Laurens, grand spécialiste de la littérature latine de l’Antiquité à la Renaissance, a reçu lundi 15 décembre en Sorbonne son épée d’académicien.

Agrégé de lettres classiques, docteur d’État, professeur émérite à la Sorbonne, Pierre Laurens a été élu à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres le 14 février 2014, au fauteuil d’André Crépin. Grand historien de la littérature, ses domaines d’études sont la philologie et la littérature latine de l’Antiquité classique à la Renaissance, la poésie et la poétique grecque, latine et néo-latine (tout particulièrement la forme de l’épigramme), la littérature humaniste des XIV^e-XVII^e siècles (Pétrarque, Alberti, Marsile Ficin, Érasme…), les rhétoriques de la pointe (Baltasar Gracián, Emanuele Tesauro) et la réception de la tradition classique du Moyen Âge à l’époque moderne.
Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on peut citer « Musae reduces. La poésie latine dans l’Europe de la Renaissance » (1974), son « Anthologie de la poésie lyrique latine de la Renaissance » (2004) ou encore son dernier livre en date, « Histoire critique de la littérature latine. De Virgile à Huysmans » (2014).

La cérémonie de remise de son épée d’académicien s’est tenue dans le cadre solennel du Grand Salon, en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles Michel Zink, secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et Michèle Gendreau-Massaloux, ancienne rectrice de Paris. Comme le veut la tradition, cette célébration a été l’occasion de rappeler la richesse de la carrière de Pierre Laurens, qui lui vaut l’honneur de pouvoir porter l’épée.

L’épée de Pierre Laurens

Véritable pièce d’orfèvrerie elle comporte, comme toute épée d’académicien, de nombreux symboles liés à son possesseur. La garde représente ainsi un phénix stylisé, symbole de renaissance et de la recherche perpétuellement renouvelée du savoir. Le pommeau quant à lui, est serti d’un bijou d’ambre au cœur duquel se trouve une abeille, référence à l’un des livres les plus réputés de M. Laurens, « L’abeille dans l’ambre. Célébration de l’épigramme de l’époque alexandrine à la fin de la Renaissance », et symbole de l’immortalité et de l’élévation par la connaissance.