L’OCUP joue Schubert, Chostakovitch et Ravel

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La Sorbonne a accueilli le 3 février dernier une belle soirée musicale. Les membres de l’Orchestre et Chœur des universités de Paris (OCUP) ont ce soir-là interprété un attrayant programme autour de Schubert, Chostakovitch et Ravel.

La soirée s’est ouverte sur la Symphonie N°4 de Schubert. Les jeunes talents de l’OCUP, sous la direction de Carlos Dourthé, ont offert une interprétation habitée de cette œuvre « au caractère sombre et violent », mais dans laquelle pourtant « Schubert ne peut s’empêcher de chanter, dans ces mélodies gorgées de tendresse dont il a le secret », comme l’a présentée au public le musicologue Gilles Cantagrel.

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Après Schubert, Chostakovitch et son Concerto N°1 pour violoncelle. Cette pièce fut inspirée au compositeur russe par la virtuosité du légendaire violoncelliste Mstislav Rostropovitch, qui en assura d’ailleurs la première exécution à Leningrad, en 1959. Pour ce morceau de bravoure, les jeunes talents de l’OCUP accompagnaient le soliste Raphaël Pidoux. Violoncelliste d’envergure internationale, il mène une brillante carrière en solo comme au sein de diverses formations, dont le trio Wanderer. Il s’est produit dans de grands festivals (Salzbourg, Edimbourg, Montreux…) et a joué sous la direction de chefs d’orchestre réputés (Yehudi Menuhin, James Colon…).

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Jouer avec un artiste de cette envergure est une chance que les musiciens de l’OCUP n’ont pas laissé passer. Une fois les dernières notes du concerto envolées, c’est un tonnerre d’applaudissements qui s’est élevé du public, venu nombreux.

La soirée s’est poursuivie et achevée crescendo avec le Boléro de Ravel. Commandé au compositeur par la célèbre danseuse Ida Rubinstein pour un ballet à l’opéra de Paris, le Boléro avait à l’époque de sa création défrayé la chronique au point que, comme l’a expliqué dans sa présentation Gilles Cantagrel, « Toscanini lui-même déclara que cette partition n’aurait aucun succès ». C’est pourtant l’œuvre classique la plus jouée de nos jours sur la planète, et les musiciens de l’OCUP lui ont fait honneur !

À noter que cette soirée ne fut pas seulement musicale, mais aussi picturale : la peintre Maria Luisa D’Eboli a offert au public une performance artistique live en réalisant une toile inspirée par la musique.

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L’Orchestre et Chœur des Universités de Paris

L’Orchestre et Chœur des Universités de Paris a pour vocation de favoriser la pratique musicale instrumentale et vocale des étudiants de l’enseignement supérieur. Il leur permet de se produire lors de concerts dans les universités parisiennes et européennes, et dans des lieux prestigieux tels la chapelle Saint-Louis des Invalides, la philharmonie de Berlin, le théâtre des Champs-Élysées en mars 2013 ou encore… la Sorbonne ! L’association est ouverte à tous les étudiants des universités et des établissements d’enseignement supérieur de Paris et d’Île de France. Elle permet, outre la pratique musicale, des rencontres pluridisciplinaires entre étudiants venus d’horizons différents et s’attache aussi à favoriser les échanges avec les universités européennes et avec des étudiants profitant du programme européen Erasmus. Ainsi, depuis sa création en 1993, ce sont au total plus de 4 000 étudiants qui, au fil des ans, se sont retrouvés pour pratiquer la musique, souvent en compagnie d’artistes renommés tels que Raphaël Pidoux.

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