Franc succès pour les JEP 2018

Le Grand Amphithéâtre en Sorbonne lors des JEP 2018

Le thème de la 35e édition des JEP, « L’art du partage », résonnait tout particulièrement avec l’histoire bientôt millénaire de la Sorbonne dont la raison d’être depuis la création du Collège de Robert de Sorbon, dans le quartier latin en 1253, est de partager savoir et connaissances « Hic et ubique terrarum » – Ici et partout sur la Terre – comme le dit sa devise.

Une concordance qui n’a pas échappé aux visiteurs puisque pas moins de 9500 personnes – sans compter plusieurs groupes scolaires qui ont profité, eux, d’une visite guidée exclusive dès le vendredi 14 – sont venues découvrir, de salons en amphithéâtres, de conférences en concert, les merveilles architecturales et artistiques qui caractérisent ce haut lieu du savoir et témoignent d’une certaine idée de la notion de partage, synonyme d’intelligence collective, de culture partagée et d’engagement pour le progrès de tous.

Il faut dire que pour faire honneur à ce beau thème, la Sorbonne avait décidé cette année de partager avec ses visiteurs un nouvel espace – la magnifique salle Gréard qui a vu naître les Jeux Olympiques modernes ! – et de nouvelles activités, telles que des conversations littéraires. Retour sur un beau week-end de culture et de patrimoine.

La salle Gréard, nouveauté appréciée du parcours de visite 2018

En pénétrant au cœur du Palais académique, les visiteurs de tous âges ont notamment pu admirer le grand hall dont les monumentales statues d’Archimède et d’Homère viennent d’être restaurées, le péristyle, orné de peintures murales illustrant l’histoire des Lettres et des Sciences et dans lesquelles se cachent de singuliers « fantômes », le majestueux grand amphithéâtre, le salon Richelieu et ses trésors, le grand salon, la salle des Actes ou encore la salle des Autorités. Cette dernière abritait pour l’occasion une exposition consacrée aux toges universitaires, leur histoire – leur origine remonte au Moyen-Âge – et leur symbolique.

Exposition des costumes universitaires lors des JEP 2018.

Les costumes universitaires intriguent !

Le parcours jeune public, créé dans un esprit ludique, a emporté l’adhésion des jeunes curieux.

Le parcours jeune public, créé dans un esprit ludique, a emporté l’adhésion des jeunes curieux.

Mais le moment fort de la visite fut à n’en pas douter la salle Gréard, où a été créé le 23 juin 1894 le Comité International Olympique par Pierre de Coubertin, ouverte pour la toute première fois au public.

La salle Gréard, un lieu symbolique alors que la France accueillera les Jeux olympiques de 2024.

La salle Gréard, un lieu symbolique alors que la France accueillera les Jeux olympiques de 2024, a fasciné le public.

Ces deux journées offrirent aussi l’occasion unique d’entrer dans la Chapelle, dont la première pierre fut posée le 1er mai 1635 par le cardinal de Richelieu lui-même. Dominant la cour d’honneur, où se trouvent les statues de Victor Hugo et Louis Pasteur restaurées, elle abrite toujours le tombeau du cardinal, chef d’œuvre de la sculpture funéraire française classique, réalisé par François Girardon. De même, normalement ouverts aux seuls étudiants et chercheurs, la grande salle de lecture de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne ainsi que les amphithéâtres Louis Liard et Richelieu étaient accessibles à tous.

La Grande salle de lecture de la BIS en Sorbonne lors des JEP 2018.

La majestueuse salle de lecture de la bibliothèque.

Enfin, pour la 9e année consécutive, les œuvres réalisées par des élèves des lycées et des écoles d’art de l’académie de Paris, qui rythmaient le parcours, ont fait forte impression !

Des conférences enrichissantes

La Sorbonne, pour le plus grand plaisir (d’apprendre) des visiteurs, a accueilli le professeur Jacques Verger, grand spécialiste du Moyen Âge, venu donner une conférence consacrée « Aux origines du collegium : archéologie du collège, au Collège de Robert de Sorbon, devenu Sorbonne ».

Jacques Verger dans l’amphithéâtre Richelieu lors des JEP 2018.

Jacques Verger dans l’amphithéâtre Richelieu.

Complément idéal du parcours, les traditionnelles conférences patrimoniales qui ont pour sujet l’histoire – grande et petite – de la Sorbonne ont elles aussi fait salle comble.

Des conversations littéraires passionnantes

Chaque année, conformément aux vœux de ses donateurs, la Chancellerie des universités de Paris décerne plusieurs prix littéraires et artistiques : le prix Fénéon, le prix Hertz et le prix Seligmann contre le racisme.

À l’occasion des JEP, les visiteurs qui le souhaitaient ont pu engager, dans le bel amphithéâtre Liard, une conversation littéraire avec deux auteures récompensées par ces prix : Zarina Khan et Fanny Taillandier.

Zarina Khan, lauréate 2017 du prix Seligmann contre le racisme pour son ouvrage « La sagesse d’aimer » (éditions Hozhoni), échange avec Pierre Joxe et le public.

Zarina Khan, lauréate 2017 du prix Seligmann contre le racisme pour son ouvrage « La sagesse d’aimer » (éditions Hozhoni), échange avec Pierre Joxe et le public.

Fanny Taillandier, lauréate 2017 du prix Fénéon pour son ouvrage « Les États et empires du lotissement Grand Siècle » (éditions PUF), en pleine discussion.

Fanny Taillandier, lauréate 2017 du prix Fénéon pour son ouvrage « Les États et empires du lotissement Grand Siècle » (éditions PUF), en pleine discussion.

A l’issue de la table ronde, les auteures ont dédicacé leurs œuvres lors d’un moment de convivialité.

Zarina Khan dédicace La sagesse d'aimer lors des JEP 2018 en Sorbonne.

Point d’orgue : le concert de l’Orchestre et Chœur des Universités de Paris

Pour conclure ces journées européennes du patrimoine, quoi de mieux que de la musique ? Réuni dans l’amphithéâtre Richelieu, le Petit Chœur de l’Orchestre et Chœur des Universités de Paris (O.C.U.P.) – une association ouverte à tous les étudiants des universités et des établissements d’enseignement supérieur de Paris et d’Île de France – a ainsi interprété de voix de maître, dimanche en fin d’après-midi, un programme éclectique :

  • O Radiant Dawn – MacMillan
  • Dieu! Qu’il la fait bon regarder – Debussy
  • Nuit d’étoiles – Debussy
  • There is no rose – Stopford
  • It was a lover and his lass – Harris
  • Ubi Caritas – Duruflé
  • Tu es Petrus – Duruflé
  • Tantum ergo – Duruflé
  • Jesu, meine Freude, bwv 227, 2 extraits – Bach
  • Lully, lulla – Stopford
  • Ave verum – Saint-Saens
  • Irish blessing – traditionnel irlandais

Merci à tous de nous avoir rendu visite pour les #JEP2018 !

Remerciements

Le rectorat et la chancellerie des universités de Paris remercient les lycées et écoles d’art de l’académie pour le prêt généreux des œuvres réalisées par leurs élèves.

 

Affiche des Journées européennes du patrimoine 2018 en Sorbonne.

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