La Cité internationale universitaire de Paris, foyer de vie étudiante unique au monde, connaît actuellement une phase de développement historique qui va se poursuivre jusqu’en 2025. Dans ce cadre, la Fondation Victor Lyon, dédiée à l’accueil de chercheurs internationaux, a été inaugurée, après complète rénovation, mercredi 31 janvier 2018, en présence notamment d’Anne Hidalgo, maire de Paris, Faten Hidri, vice-présidente du conseil régional Île-de-France chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche, Jean-Marc Sauvé, président de la Cité et Bao Nguyen-Huy, secrétaire général de la Chancellerie des universités de Paris, qui représentait le recteur Gilles Pécout.

Dévoilement de la plaque.

Un bâtiment entièrement repensé pour attirer les chercheurs internationaux de haut niveau

Construit en 1950 par l’architecte Lucien Bechmann, ce bâtiment, originellement conçu comme « un centre international de courts séjours », comprenait 109 logements étudiants. Sa réhabilitation par la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) grâce aux concours financiers de la région Île-de-France (5 millions d’euros) et de la ville de Paris (2,5 millions d’euros), conduite par AASB – agence d’architecture Suzelbrout et RCC architectes Paul Ravaux, a permis de le transformer en une résidence para-hôtelière. La Fondation accueille ainsi à ce jour 42 chercheurs de 17 nationalités et leur famille dans 39 appartements allant du studio au 5 pièces, entièrement équipés et meublés.

Pièce à vivre de l’un des appartements de la Fondation.

Pour ce faire, le bâtiment a connu une restructuration totale, ne gardant que la structure béton et les façades en pierre et en briques, elles-mêmes rénovées. Toutes les menuiseries ont  aussi été changées pour répondre aux critères acoustique et thermique, en conformité avec le Plan climat de la ville de Paris et le label BBC effinergie rénovation.

Un escalier au sein de la Fondation.

Dans l’esprit de la Cité, la résidence dispose par ailleurs d’espaces communs qui favorisent les échanges : un salon bibliothèque, un espace familial de détente et une extension au sud qui abrite un auditorium de 117 places à l’esthétique et la modularité contemporaines. Tous les éléments qui font l’histoire du bâtiment ont eux été conservés, à l’image de la toile de Jean Dries dans le salon, et d’autres modifiés, tel  le drapeau qui flotte sur la façade d’entrée et dont la couleur orangée s’inspire de l’œuvre de Sabina Issa et représente la synthèse additive de la couleur des drapeaux de tous les pays du monde.

Le salon des chercheurs, au centre du bâtiment, avec la peinture réalisée par Jean Dries.

Tout a ainsi été mis en œuvre, dans un contexte de compétition internationale accrue, pour fournir des logements aux plus hauts standards aux chercheurs en mobilité dont l’accueil constitue un enjeu majeur. Le projet de réhabilitation de la Fondation Victor Lyon traduit de fait la volonté de l’ensemble de ses acteurs d’accroître le rayonnement et l’attractivité internationaux de la recherche et des établissements d’enseignement supérieur français.

Une nouvelle étape dans le vaste programme de développement – #Cité2025

Si la CiuP est actuellement au cœur d’une très importante phase de développement, il n’y avait eu, entre l’ouverture de la Maison de l’Iran en…1969 et l’inauguration de la Maison de l’Île-de-France en septembre 2017, aucune construction sur son campus. À cela une explication : un maillage foncier extrêmement complexe qui, pendant toutes ces années, a miné tout projet de création immobilière au sein de la Cité. Mais la signature d’accords fonciers historiques dont les principes ont été arrêtés en avril 2011 entre l’État, la Chancellerie des Universités de Paris, la Ville de Paris et la Cité internationale est venue débloquer définitivement cette situation.

La réhabilitation de la Fondation Victor Lyon est ainsi une nouvelle étape importante de la troisième grande phase de développement de la Cité et, comme l’explique Jean-Marc Sauvé, un projet qui « témoigne du dynamisme retrouvé de la Cité, après des décennies de stagnation. Il permet aussi de continuer à faire vivre ses valeurs de tolérance, de fraternité, de solidarité et de dialogue des cultures.».

Aujourd’hui, la CiuP accueille chaque année plus de 12 000 étudiants, chercheurs, sportifs et artistes issus de 140 nationalités différentes. À l’horizon 2025, soit un siècle après sa création, elle disposera de 1800 logements supplémentaires (pour une capacité d’accueil accrue de 30%) répartis dans 10 nouvelles Maisons, dont des Maison de Pays. La CIUP accueillera ainsi prochainement une Maison de la Corée du Sud, une Fondation de Chine-Jardin d’Harmonie et une Maison d’Égypte, un accord ayant été signé en octobre 2017 pour sa construction. Parallèlement, des Maisons déjà installées sont rénovées ou s’agrandissent. La ville de Paris, outre la restauration de la Fondation Victor Lyon, construit deux nouvelles résidences : la Maison Julie Victoire Daubié (108 logements, ouverture prévue à l’été 2018) et une résidence pour étudiants située au sud de la Cité internationale. Cette dernière n’est pas en reste avec la construction d’une maison rattachée de 300 logements dans le parc ouest.

Engagée dans l’une des périodes les plus riches de son histoire, la Cité modernise ses infrastructures et ses services afin de devenir un campus de référence pour les étudiants et les chercheurs du XXIe siècle, sans oublier sa noble vocation originelle : promouvoir « une mobilité internationale des étudiants qui ait un sens, c’est-à-dire qui soit un ferment au service des valeurs universalistes de paix et de solidarité. »